On a de gros plans pour notre journée à Olafvik : Snaefelljokull en matinée et excursion aux baleines (l’endroit étant réputé pour ça) en après-midi. Hélas, le volcan est beaucoup trop loin, trop escarpé et enneigé pour qu’on s’en approche. Deuxième bémol : il n’y a pas de randonnées aux baleines cet été ! Notre journée semble être à l’eau.
On regarde un peu la carte du coin au centre de tourisme et on décide de faire la rando qui fait le tour d’une petite montagne au Sud-Ouest de la ville. On longe alors une petite rivière qui a la forme caractéristique d’une ancienne coulée de lave (les parois très arrondies et on peut pratiquement voir la forme circulaire d’un torrent de lave dévalant les pentes depuis le volcan de Jules).
Après environ un demi-heure de marche, on est rattrapés par deux français rencontrés la veille au camping. Tandis que ceux-ci prennent à droite pour suivre le flanc de la montagne, on décide de créer notre propre piste et on prend à gauche (en faisant bien attention de marcher sur les roches et non sur la mousse et le lichen, seule végétation du coin) en espérant avoir une bonne vue sur le volcan un fois passé le mont qui le cache.
Et c’est précisément en haut de ce mont qu’on réalise la vraie beauté de l’Islande : le Snaefelljokull trône tel un roi en arrière-plan d’une succession de montagnes et de vallées. Sa couronne de neige brille sous le soleil chaud de midi et nous ne pouvons qu'apprécier le spectacle qui s’offre à nous en cette journée qui semblait pourtant gâchée. Nous vagabondons ainsi pendant environ sept heures dans cette vallée aux beautés inattendues où se croisent petites rivières, roches volcaniques et moutons sauvages.
Une fois descendus de notre rêve et de retour au camping, on fait la rencontre d’un couple de Québécois de notre âge et de deux français d’environ 25 ans avec qui on prend un agréable souper aux abords de la mer. Une journée parfaite, pleine de découvertes et qui nous fait comprendre que dans l'imprévu se trouvent souvent les plus belles choses...
